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Moi, Capitaine Paul Watson, pirate des océans

Paul Watson (textes) et Hédi Benyounes/Graphik H (illustrations)

Glénat jeunesse, 2016

C’est une bio dans le style Moi, je… Oui, mais ce « Je » est un capitaine pas comme les autres… puisqu’il se nomme Paul Watson (d’où l’énorme MOI sur la couverture). Canadien d’origine, il s’auto-attribue le titre de « pirate des océans ». On ne le conteste surtout pas. On ose même suggérer à l’ONU la création d’une nation dite « des hautes mers » ! C’est vrai. Le militant Watson est, ni plus ni moins, le héros vivant d’une légende éblouissante.

Cet indomptable Zorro des mers défie tous les prédateurs et déprédateurs de l’océan. Il brave tous ceux qui le saccagent, qui tuent ou blessent les animaux et même leurs défenseurs. Chaque chapitre – il y en a 32 – signe un combat au nom de toutes ces créatures (des terres, puis des eaux). Le récit progressif de son aventure commence à 9 ans par une nage auprès des castors (disparus l’année suivante), puis la libération de langoustes pêchées par son père.

A 11 ans, il enlève les collets des trappeurs et libère une hermine. A 14, il découvre les animaux sauvages emprisonnés dans un zoo. A 18, il détecte une cargaison maritime de moutons blessés et brutalisés. A 18 ans, il tient la barre d’un bateau sous un typhon. A 20, il manifeste en Alaska contre les essais nucléaires, dont l’onde de choc tue des milliers de phoques. A 22, il provoque le navire Jeanne d’Arc à Mururoa en se plaçant sur sa trajectoire. En 1973, il soutient les Oglala, ces amerindiens du Dakota. En 1975, confronté à la flotte baleinière russe, il se positionne en bouclier humain entre baleines et baleiniers. Là, son regard croise celui d’une baleine harponnée – un mâle – qui l’épargne, juste après le passage du harpon au-dessus de la tête de Watson.

Là, on en est au chapitre 11. Paul le baroudeur rageur, défenseur des animaux muets, persiste dans son incroyable combat. Il sera mis à l’écart par Greenpeace et créera son ONG Sea Shepherd pour poursuivre sa lutte ponctuée de scènes de batailles navales anti-baleiniers des plus menaçants, de course à pied sur la banquise (bancale !) des plus périlleuses, etc… Ce berger des océans n’est pas un pastoureau de tout repos… Il est inscrit sur la liste rouge d’Interpol et vit aujourd’hui en exil en France. Voila qui n’a rien d’ «élémentaire, mon cher Watson ! » a-t-on envie de clamer.

Les illustrations originales de Benyounes (alias Graphik H), des lavis en camaïeux sur base de photos, exaltent le caractère impétueux de Watson sur un fond de scènes navales d’une inquiétante gravité.

 

Jane Hervé

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