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S’engager pour un monde meilleur, 10 propositions à votre portée !

Frédéric Denhez, préface de Jean Jouzel

Flammarion-France-Nature-Environnement, 2016

L’objectif voulu par France-Nature-Environnement est clair : inciter chaque humain à respecter la nature afin que la terre reste habitable. La formule-titre « s’engager pour un monde meilleur » ne saurait être contestée, mais mérite d’être précisée. Chaque mot interpelle. « S’engager », acte militant, mais comment ? « Le monde », c’est-à-dire la terre, le ciel, l’eau, la vie humaine. « Meilleur », c’est-à-dire mieux que présentement, car nous sommes au bord d’une inéluctable catastrophe. Qui s’engage ? Quel monde veut-on ? Et surtout pour qui ? Pour tous ? (en particulier quelle place pour les citoyens pollueurs ou les entreprises polluantes).

L’association France-Nature-Environnement, née en 1968, regroupe aujourd’hui 3 500 associations pour la protection de l’environnement. La préface de Jean Jouzel, prix Nobel de la Paix et vice-président du GIEC, invite à reconnaître le lien « entre l’évolution du climat et la détérioration de l’environnement ». Dans cette perspective, le journaliste Fréderic Denhez récapitule soigneusement les 10 propositions majeures, lesquelles sont « à notre portée » pour s’orienter vers un monde meilleur :
1. Reprendre notre juste place dans la nature.
2. Inciter les individus à devenir producteurs d’énergie et autoconsommateurs.
3. Développer le gaz « bio » (ex : biométhane) et l’énergie de transition.
4. Organiser la vie quotidienne par les collectivités.
5. Instaurer une économie circulaire qui évite, récupère, partage (ex : allongement des produits).
6. Faire de l’eau un modèle de gouvernance.
7. Que la nature et l’agriculture décident de l’aménagement du territoire.
8. Faire de l’Etat le garant du patrimoine naturel.
9. Faire de la santé et de l’environnement les piliers de notre bien-être.
10. Instaurer une éducation à l’environnement à tous les étages.

Chacune des mesures est illustrée par une série d’exemples incitant à certains choix. Observons les détails de l’une d’elles, la 6 (gouvernance de l’eau). Elle se décline par une invitation première à s’engager dans une association de protection de la nature. « La culture de la participation » est essentielle pour pénétrer et comprendre cet « agrégat des savoirs » propre à l’écologie. Il existe des « parlements de l’eau » composés d’élus permettant la concertation, même si de tels assemblées sont « à réformer et reformer » ! Il faut prendre en considération les divers usagers d’eau douce ou salée, etc. Ce modèle de gouvernance est applicable à la biodiversité (dérivant de la présence et l’usage de l’eau) ». En conclusion, il faut « protéger la nature comme on respire ».

Dans sa postface, le président de FNE, Denis L’Hostis, insiste sur le fait que « la transition économique est au cœur de la transition écologique ». Il déplore le fait que le statut de « bénévole associatif », promis par F. Hollande en 2012 n’ait jamais été mis en place. Voila qui laisse en plan la démocratie participative (complément de la démocratie représentative) et un vrai projet de société.

L’ouvrage aurait gagné à écarter ou limiter les séries de flèches style tract (commentaires variés ou proposition d’objectifs associatifs) et à valoriser autrement (par encadré ?) la présentation typographique des mesures d’urgence étatique ou des actes individuels suggérés.

Jane Hervé

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