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L’adaptation face à la profusion : peut-on sortir du consumérisme ?

Table ronde / 15h45 – 17h15 / Salle des mariages

 

Nos sociétés sont enfermées dans un modèle où on produit, consomme et jette sans fin, avec une surabondance d’objets et l’obsolescence programmée qui influent sur nos modes de vie. Cette table ronde réunira des auteurices qui exploreront des alternatives durables en repensant notre rapport aux objets, aux déchets et à la nouveauté.

 

Les intervenant.es :

> Samuel Sauvage, cofondateur de HOP, milite pour allonger la durée de vie des produits et promouvoir une consommation responsable et auteur de La société de surconsommation (Rue de l’échiquier, 2025)
> Jeanne Guien, philosophe spécialiste des mécanismes de l’obsolescence et de la surconsommation et autrice de Le désir de nouveautés – (La découverte, 2025)
> Françoise Vernet, directrice de la collection Je passe à l’Actes (Actes Sud) et ancienne présidente de Terre&Humanisme

Les livres :

 » C’est nouveau, ça vient de sortir, c’est la mode…  » Pourquoi ces discours font-ils vendre ? Comment expliquer qu’un produit mis récemment sur le marché paraisse plus désirable et plus fiable que les autres, aussitôt déclassés et considérés comme vieux, dépassés, obsolètes ?
Au gré de la diffusion du capitalisme depuis le XVIe siècle, la nouveauté est devenue un étalon de valeur. Dans la publicité et la communication des entreprises, elle est appliquée à tout et n’importe quoi, n’importe comment : des voitures restent nouvelles un an, des styles vestimentaires le redeviennent tous les vingt ans, des objets jetables le sont pendant quelques minutes, voire quelques secondes…

Cet ouvrage raconte comment, par leurs discours et leurs pratiques, marketeurs, publicitaires, économistes, mais aussi négociants, managers, politiques, designers ou scientifiques ont construit la nouveauté et sa valeur, sous des formes variées, absurdes, agressives. Du commerce colonial vantant les produits  » exotiques  » aux promesses de  » progrès  » et de  » modernité  » mécanique, électrique ou numérique, en passant par la  » mode « , le  » style  » ou les produits jetables, il s’agit toujours de prêter aux consommateurs, et surtout aux consommatrices, un désir incontrôlable de nouveautés, afin de légitimer un modèle économique dévastateur : acheter, jeter, racheter.

 

Nous consommons beaucoup. Et surtout trop. Nous sommes entrés dans l’ère d’une surconsommation structurelle, qui dépasse à la fois nos besoins réels et ce que la planète peut supporter. Qu’il s’agisse de choisir des biens durables ou alimentaires, de se déplacer ou de s’approvisionner en énergie, chaque achat a son impact non seulement écologique, mais aussi social et sanitaire. Consommation et production de masse génèrent, en amont, une extraction de masse et, en aval, des déchets de masse : autant de massifications qui reposent sur l’accaparement des ressources par quelques-uns, et mènent à une intensification des conflits.

Samuel Sauvage décrypte ici les mécanismes d’une société de surproduction, irrationnelle du point de vue de l’économie des ressources, mais enfermée dans une logique implacable : créer de nouveaux besoins, fussent-ils « artificiels », puis les renouveler grâce à l’obsolescence programmée.

Comment s’extraire de ce consumérisme et basculer vers la sobriété ? Appeler à la mobilisation individuelle, en arguant qu’« il suffit d’arrêter de consommer pour qu’ils arrêtent de produire », ne suffira pas. Seuls les pouvoirs publics – à l’échelle locale, nationale et européenne – disposent des leviers normatifs et fiscaux indispensables pour véritablement changer la donne.

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