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ecotopia

Ecotopia

Ernest Callenbach

Rue de l’échiquier, trad. 2018

Roman utopique américain publié en 1975, Écotopia est rapidement devenu un best-seller, vendu à plus d’un million d’exemplaires.

Trois États de la côte ouest des États-Unis ont décidé de faire sécession et de créer une société indépendante et autonome fondée autour de valeurs écologiques. Cette nouvelle nation c’est l’Écotopia. Le récit commence 20 ans après cette sécession. William Weston, un journaliste américain, est envoyé un mois et demi en Écotopia pour faire un compte-rendu journalistique de cet État. Les deux pays n’étant pas en bons termes, il est le premier Américain à y entrer. L’objectif de Weston est de décrire le fonctionnement de la société écotopienne et de pointer ses problèmes (les Américains ne peuvent pas croire que cet État puisse fonctionner sans eux).

Le livre est découpé sous forme de notes personnelles qui traduisent au début les préjugés du journaliste, puis son histoire d’amour naissante avec Marissa, une Écotopienne et, enfin, assez rapidement son évolution personnelle profonde et la remise en question de ses préjugés. Ces notes, façon « journal intime », sont entrelacées d’articles journalistiques sur des sujets d’intérêt général comme le fonctionnement de la presse et des médias, la politique, les sports, les rapports sociaux, l’économie, l’école… qui visent à décrire de façon précise et technique (peut-être parfois un brin trop) le fonctionnement de l’Écotopia.

On peut se demander pourquoi lire une utopie qui a maintenant plus de 45 ans ? La réponse est simple : parce qu’elle est toujours d’une actualité étonnante ! Le livre est visionnaire par les sujets abordés : l’émancipation féminine et l’égalité femmes-hommes est au cœur de la société écotopienne, d’ailleurs dirigée par une Présidente qui porte ce combat jusque dans son nom, Vera Allwen (all women and men). Ensuite, toutes les règles qui régissent la vie en Écotopia visent à atteindre un « état d’équilibre général ». Ainsi, on ne produit que ce dont on a besoin, les énergies sont 100 % vertes, la vie en communauté l’emporte sur l’individualisme, les arbres sont partout, les transports en communs gratuits, le recyclage des déchets est une évidence, le temps de travail est de 20 heures par semaine… Bref, vous l’avez compris, les gens sont heureux et ça fait rêver.

Alors oui, c’est triste parce que, 45 ans après, les combats n’ont pas réellement changé et Ernest Callenbach décrit ce à quoi aspirent encore aujourd’hui beaucoup de militant·e·s, rêveur·euse·s, écolos et féministes. Mais ce livre est aussi et surtout une vraie bouffée d’oxygène parce que l’Écotopia nous fait voyager et rêver d’un monde meilleur (non pas parfait, mais ça, vous le découvrirez par vous-même) et à chaque page, on a envie de respirer et de crier « oui, c’est possible ! ».

Plus que jamais, lisons tou·te·s Écotopia, restons optimistes, continuons à nous battre et débattre pour une société plus égalitaire et écologique. Et continuons d’imaginer…

Laureen

Lien vers le site de l’éditeur.

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