Parole d’auteur / Samedi 4 octobre / 12h15 – 13h / Salle 2.20
Eric Aeschimann
Journaliste à Libération puis au Nouvel Obs, Éric Aeschimann écrit sur la vie des idées et sur l’actualité écologique. Il a déjà publié plusieurs enquêtes et livres de réflexion, ainsi que deux romans.
Le livre

En 1976, une rumeur court la campagne française : dans le cadre des réintroductions d’espèces menacées, les écologistes organiseraient des « lâchers de vipères » par avion. Un fake, évidemment, qui est l’indice de l’hostilité naissante d’une partie de la population française contre ces militants environnementaux qui prétendent leur apprendre à « respecter la nature ».
Ceci n’est pas un livre contre l’écologie, bien au contraire. C’est la tentative de comprendre le rejet dont elle est l’objet dans une partie des classes populaires. Et de le désamorcer. Car si celui-ci est instrumentalisé par l’extrême droite, il est d’abord une réaction aux inégalités grandissantes. Or, creusement des inégalités et destruction du vivant vont de pair. Ils se combattent d’un même mouvement. Plutôt que de stigmatiser les « comportements » des individus, l’écologie devrait s’attaquer aux grands systèmes polluants et injustes qui assoient la domination des plus riches, seul moyen d’aller vers une société égale et écologique.